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Le billet du 25 juin

Face au monde nouveau, si nous pensons avoir une solution en réserve , elle est périmée

Extrait du livre « mondialisation ou humanisation : repenser la société après la pandémie », FX Marquis FAUVES Editions à paraître juillet 2020


Depuis que le confinement est terminé, le danger étant passé, chacun ressort son discours.

« Il n’y a pas pire que le recyclage des anciennes idées. Vouloir refaire à l’identique ou reprendre des anciennes idées non abouties n’a pas de sens. En trois mois de pandémie, les fondements de nos vies, les pertes financières abyssales qui commencent à prendre réalité, modifient profondément toutes les bases de nos sociétés. La modification de notre environnement est telle que rien ne peut se construire sur le principe « toutes choses égales par ailleurs ». Tout a changé, irréversiblement en 3 mois : cela va du comportement de chacun de nous avec ses propres enfants jusqu’à l’émission monétaire ou le montant de la dette. Pourtant en mai 2020, au sortir du déconfinement, nous avons tous un peu de mal à réaliser. Il y a même un côté un peu surréaliste, au moins dans les pays occidentaux pour lesquels l’ensemble de l’activité a été stoppé pour en combattre une maladie qui n’a fait que « quelques centaines de milliers de morts dans le monde ». Malgré les motivations de façade répétant que « rien ne sera plus comme avant », la majorité de nos contemporains courent derrière le souhait que rien ne soit durablement changé pour eux-mêmes. Le nombre de personnes travaillant réellement à construire de nouveaux modèles n’est pas si grand que cela.

En revanche une fois l’alerte passée, le nombre de personnes qui appellent à reprendre là où on s’est arrêté s’accroît de jour en jour. Les anciennes recettes resurgissent, les débats mondialistes, altermondialistes, écologiques, sociaux, reprennent eux aussi presque où ils en étaient restés. Mais plus rien n’est pareil : il nous faudra sans doute un peu de temps pour nous rendre compte que les millions de licenciements dans le monde, que les milliers de milliards à injecter vont peser très lourd sur notre quotidien, sur notre pouvoir d’achat. Les conséquences seront tout aussi réelles que celles d’une catastrophe naturelle et que, sans doute, ce seront les plus pauvres qui en pâtiront le plus. Cependant, au fond de nous, au moins dans les pays riches, nous voudrions majoritairement reconstruire avec les mêmes repères.

Mais est-il raisonnable de construire sa maison au bord d’une falaise en éboulement, au prétexte qu’il n’y aurait pas de plus beau paysage ? »

Le travail de refonte ne peut commencer que par la remise à plat des enjeux : ce ne sont plus les mêmes en juillet 2020 que ceux qui étaient perçus en décembre 2019.

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